PENOT, Eric

Affectation a Madagscar (Eric PENOT)

 

NOM :  Penot

Prénom : Eric 

Affectation actuelle :  Montpellier depuis Septembre 1998. 

Contexte (partenaires, financement, alliances...) : 

Chercheur à UMR innovation (ex UR « Agriculteurs et Innovations » 43 IDEAS, UMR Innovation) Economiste agricole (système de production)  - participation aux projets de recherche sur les systèmes de production à base de cultures pérennes et avec une composante agroforesterie (ex département CP, ICRAF, IRD, projet DURAS « systèmes forestiers et savoirs paysans Afrique de l’ouest »)- Appui au projet BV Lac Madagascar (financement AFD) depuis mai 2006 (3 mois d’expertise en évaluation économique des innovations et en appui aux montages de services et Organisations paysannes de base)  

Mobilité antérieures :

Indonésie, 1993-1998RCI, 1992Guinée Bissau, 1988-1992 Activités actuelles :  

 Affectation actuelle Madagascar:   

contexte  (partenaires, financements, alliances..) :  

   Cette expatriation à Madagascar a été construite sur la base d’un projet de recherche identifié en collaboration avec l’URP SCRID sur leur thématique 3 « Systèmes agraires et innovation »[1] et d’une activité d’appui au projet de développement BV-Lac (lac Alaotra), avec 3,5 mois de mission /an jusqu’en 2008.   

Le projet de recherche intégrera des activités à mener dans le cadre de SCRID avec le développement (i) d’une opération centrée sur l’exploitation agricole (analyse des stratégies paysannes et des processus d’innovation par l’étude des systèmes de production sur plusieurs terrains des Hautes-Terres) en collaboration avec Marie Hélène Dabat (Cirad) et (ii) d’une opération de recherche transversale sur l’observatoire du riz pluvial. Enfin, les travaux développés sur la zone du Lac-Alaotra dans le cadre de l’expertise BV-lac (analyse de exploitations agricoles, suivi des Organisations de producteurs, lien avec les opérations de crédit rural) amènerons à une valorisation scientifique et une analyse comparative avec les résultats obtenus sur les Hautes Terres.  Ce projet d’expatriation s’inscrit dans le thème n° 1 « Fonctionnement des exploitations agricoles familiales, dynamiques de changement et services à l'agriculture » de l’UR Ideas et dans les thèmes du groupe  SPACTO de l’UMR « Innovation » (Evaluation micro-économique des performances des systèmes de production). Ces travaux permettront d’initier des processus et dispositifs d’'accompagnement des acteurs (connaissances et  propositions de méthodes utiles au développement) avec plusieurs entrées possibles complémentaires : conseil à l’exploitation, gestion locale du foncier, service (crédit, OP ...), observatoire « porté » par les acteurs. 

durée prévisible :  3 à 5 ans. Démarrage mai 2007. 

            Description

 

Le poste en expatriation à Madagascar est basé sur un projet de recherche identifié en collaboration avec l’URP SCRID sur la thématique 3 (analyse des stratégies paysannes et des processus d’innovation sur les terrains SCRID des hautes terres à travers l’étude des systèmes de production sur plusieurs terrains des Hautes-Terres). Parallèlement, une activité de consultance d’appui au projet de développement BV-Lac (lac Alaotra) occupe 3,5 mois de mission /an jusqu’en 2008 (appuis aux OP et suivi-évaluation) et permet de contribuer par l’expertise à diversifier les travaux de recherche (intégration du lac Alaotra aux travaux menés sur les hauts plateaux).  

 

Ce projet s’inscrit dans le thème n° 1 « Fonctionnement des exploitations agricoles familiales, dynamiques de changement et services à l'agriculture » de l’UR 34, dans les thèmes du groupe  SPACTO de l’UMR « Innovation » (Evaluation micro-économique des performances des systèmes de production). On privilégiera l'accompagnement des acteurs (connaissances et  propositions de méthodes utiles au développement) avec plusieurs entrées possibles complémentaires : une entrée exploitation, une entrée foncière, une entrée service (crédit, OP ...), une entrée "observatoire et évaluation des innovations », ….

 Les activités liées au projet SCRID concerne le projet 312 (Systèmes agraires et innovations), le projet 311 (appropriation par les producteurs des techniques SCV en riz pluvial) et le projet animation scientifique de l’observatoire sur le riz pluvial (en relation avec le projet FSP-FORMA du MAE).  
Problématique SCRIDA Madagascar, la demande croissante en riz et l'augmentation de la pression foncière sur les terres inondées, liées à la croissance démographique, conduisent au développement d'une riziculture pluviale sur les collines, qui du fait de la fragilité de l’écosystème, ne permet pas de concilier les objectifs de durabilité et de production si conduite de façon conventionnelle. Deux innovations majeures ouvrent de nouvelles perspectives de durabilité des systèmes rizicoles pluviaux malgaches : la création-diffusion de variétés de riz pluvial (RP) d’altitude de qualité, et celle de systèmes pluviaux à base de semis direct sur couvertures végétales (SCV). Une adaptation des itinéraires techniques et des variétés de riz est nécessaire pour valoriser de façon optimale les conditions offertes par les SCV, en  termes de stabilité et d’augmentation des rendements de la riziculture pluviale.Le problème majeur de développement auquel l’unité se propose de répondre porte sur l’augmentation durable de la production rizicole, par l'amélioration de la productivité et la durabilité technique et socio-économique des systèmes pluviaux qui, venant en complément des rizicultures aquatiques, conditionnent dans plusieurs régions du pays la sécurité alimentaire et le développement rural.Au niveau des exploitations, il s’agit d’améliorer la performance technico-économique des unités de production, d’encourager l’acceptation par les agriculteurs des solutions techniques proposées et la mobilisation par ceux-ci des facteurs de production nécessaires, et d’intégrer la riziculture pluviale aux autres formes de riziculture, autres cultures et activités économiques.Au niveau de la filière, il s’agit de créer un environnement économique favorable à la production, la transformation, la commercialisation et la consommation d’un riz de qualité produit en SCV, de contribuer à la relance d’une filière en stagnation et au renforcement de sa compétitivité face aux importations.
 

Le programme de recherche sera axé dans un premier temps sur l’analyse et la compréhension des stratégies paysannes des exploitations en zone rizicole et de tanety  (zones exondées collinaires fortement dégradées) avec mesure de l’impact de l’action conjuguée des différents systèmes de culture possibles (approche égro-écologie et SCV, systèmes agroforestiers…) et de l’intégration agriculture-élevage. La première année sera essentiellement consacrée à l’analyse des systèmes de production puisque aucune information récente n’existe (celle sur le lac Alaotra date de 10 à 15, voire 20 ans !) sur deux terrains : le lac Alaotra et le Vakinantara sur les hauts plateaux..

Des typologies opérationnelles et des réseaux de fermes de références seront montés avec des opérateurs locaux pour maintenir un système de veille, de suivi et de mesure d’impact du changement technique sur les exploitations agricoles. Un certain d’enquêtes agronomiques sur des thèmes précis relevant des thématiques de SCRID (voir annexe 1) seront réalisées ainsi qu’un appui à la mise en place d’expérimentations en milieu paysan (recherche-action).  Une équipe sera montée avec des stagiaires locaux et étrangers, des professeurs de l’ESSA et l’équipe SCID. D’autres collaborations pourront être ensuite envisagées sur ces sujets.

 Il serait ensuite intéressant de lier les processus d’innovations observés, l’impact économique avec les trajectoires d’évolution et les conséquences locales, régionales et environnementales. En effet, l’intégration agriculture–élevage, la gestion de l’eau, la limitation des pratiques érosives, la reforestation et la réhabilitation des terrains, le rôle du foncier et des modalités de faire-valoir et les problèmes d’accès au crédit et de commercialisation ne peut se faire sans une approche collective et une certaine structuration des producteurs. Les liens entre décisions individuelles et collectives, la prise en compte du niveau territoire et du foncier en général et la contextualisation des processus de prises de décision apparaissent comme des déterminants extrêmement importants d’une approche globale permettant de transformer une connaissance sur les systèmes de production, les territoires, les stratégies paysannes et les processus collectifs en éléments potentiellement utilisables pour la définition de politiques agricoles plus pertinentes et efficaces à l’échelle régionale. La place des processus d’innovation dans les changements techniques et de structure des exploitations, l’analyse contrainte-opportunité et la valorisation des informations sous des formes utilisables par un grand nombre d’acteurs seront au cœur de notre problématique générale. La production de méthodes génériques à partir des projets pilotes et la formation  seront également un objectif de l’équipe dans les années suivantes.